Les effets de l'exposition aux images violentes



 

Plus de 4000 études scientifiques démontrent combien l’exposition aux images violentes influence notre perception du monde, notre sentiment d’insécurité, notre agressivité, ou notre capacité d’empathie. Lors de nos recherches sur le terrain, nous avons découvert une dimension supplémentaire: elles sont à la source de symptômes psychiques morbides et envahissants. Ces troubles génèrent souffrances et maladies professionnelles inattendues.

 

Que se passe-t’il concrètement?

 

Les salariés des chaînes d’information continue sont exposés aux images violentes durant leur temps de travail. Pour ceux qui interviennent sur le contenu visuel (photo ou vidéo), les images violentes sont l’objet d’un traitement professionnel donc essentiellement conscient. Pour les autres, les images sont diffusées en continu sur nombre d’écrans, leur traitement est alors essentiellement inconscient.

 

Ainsi, une hôtesse d’accueil peut passer huit heures d’affilées devant des images de catastrophe ou d’attentat.

 

La stimulation sensorielle répétitive use les mécanismes de protection psychique du sujet. La violence et la morbidité des images contaminent lentement et profondément les salariés, facilitant le développement de troubles psychiques et cognitifs.

Nous avons constaté des symptômes similaires à ceux de l’état de stress post-traumatique: reviviscence de l’image traumatique, stratégies d’évitement, troubles du sommeil, troubles de l’humeur, troubles de la concentration et de l’attention, hypersensibilisation ou désensibilisation émotionnelle, conduites addictives (alcool, toxiques, images morbides).

 

Est-ce une fatalité inhérente au métier?

 

Pour lutter contre cette situation, nous avons établi des préconisations en terme de prévention primaire, secondaire et tertiaire.

La psycho-éducation et la formation dispensées par Code Rouge avertissent les salariés de cette réalité qu’ils ignorent ou dénient, mais dont ils constatent les effets dans leur vie professionnelle et personnelle. Les salariés impliqués dans la démarche préventive sont d’excellentes sources de propositions pragmatiques et efficaces pour adapter les postes de travail.

De plus, les psychologues de Code Rouge spécialement formés, peuvent prendre en charge les salariés significativement impactés, en collaboration avec le médecin du travail.